Des Pratiques Innovantes Durables en Afrique

Les effets néfastes du système productiviste avec des conséquences tels que la pollution, la dégradation des sols et le réchauffement climatique ont entrainé l’adoption de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement mais aussi des pratiques valorisantes des savoir faire paysans et aptes à lutter plus efficacement contre les effets du changement climatique.
Les ressources utilisées sont d’origines locales mais aussi fortement liées aux caractéristiques spécifiques de chaque zone géographique.
En effet, partout en Afrique, les paysans parviennent à adopter des pratiques durables innovantes. Le choix de pratiques adaptées à chaque situation est déterminé par les paysans eux même qui se basent sur les conditions locales de topographie, des sols et de la végètation, ainsi que sur le contexte socioéconomique.
Ces pratiques durables vont aussi dépendre de la taille des exploitations de l’adaptabilité ou de la possibilté de les mettre en oeuvre.
Au nombre de ces pratiques,
la gestion integrée de la fertilité des sols
qui vise à gérer les sols en associant toutes les methodes d’amendement et de conservation de l’eau des sols. Celui-ci prend en compte toutes les ressources agricoles et est axé sur trois principes: la maximisation de l’utilisation des diffèrentes sources organiques d’engrais, la minimisation des pertes en élèments nutrifits et l’utilisation judicieuse des engrais mineraux en fonction des besoins et des disponibilités économique.
L’utilisation de fumier animal et de légumineuses en cultures intercalaires et des haies vives est bien connue, tandis que d’autres pratiques comme le compostage amélioré , la microfertilisation et la prégermination sont relativement nouvelles et encore peu répendues.
l’agriculture de conservation et de précision
qui prend en compte quatre principes de base: le labour minimum, l’apport précis de petites doses d’engrais azotés d’origine (organique ou minéral) , une combinaison fertilité et de semences améliorées et l’utilisation de résidus disponibles pour crèer un paillage en couverture des terres cultivées.
l’agriculture de conservation
qui conserve , améliore et rend plus efficace les ressources naturelles et biologiques. Ce système s’appuie sur trois principes: une perturbation minimale du sol, une couverture permanente du sol et une rotation des cultures. Ce système est considéré comme un maillon important d’une « nouvelle révolution verte ».
La collecte ou récolte des eaux de pluie
Prend en compte un ensemble de systémes de récupèration des eaux de pluie pour le rendre disponible à la production agricole composé principalement d’une zone de captage , d’un systéme d’acheminement qui dirige les eaux de ruissellement (diguettes, fosses, canaux) et d’un systéme de stockage.
La gestion de l’irrigation à petite èchelle s’appliques sur des
parcelles d’une superficie supèrieur à 0,5 hectare. Le principe directeur d’une gestion durable de l’irrigation a petite échelle est l’efficacité de l’utilisation de l’eau. Pour une utilisation efficace de la ressource, il est impératif de maitriser la collecte, le stockage, la distribution et l’application de l’eau dans les zones de culture.
Des barrières à travers de la pente
Ce sont des pratiques réalisées sur des terrains de pentes sous la forme de digues de terre, de cordons pierreux et de bandes végètales permettant de réduire la vitesse des eaux de ruissellement et les pertes de sol mais aussi la conservation des sols, de l’eau et des nutriments.
En effet un travail dans la durée permet de réduire le degré d’inclinaison des pentes à exploiter. Les terrasses se développent plutôt progessivement derrière la digue en raison du phénomène de gravité de la partie supérieur vers la partie inférieur de la terrasse.
L’agroforesterie
C’est un terme qui désigne à la fois les systèmes d’utilisation des terres et des pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses,  vivaces sont délibèrément intégrées aux cultures agricoles ou à l’élevage pour une variété de bénèfice et de services. L’agroforesterie n’est donc pas une technologie complexe mais un systéme traditionnel combinant génèralement des arbres ans un système de culture et d’élevage permettant d’accroître les possibilités des exploitants.
Gestion intègrée d’agriculture et d’élevage
Ce système combiné d’agriculture et d’élevage a toujours était en vigeur en Afrique.
Le fumier provenant du bétail est utilisé pour améliorer la production agricole tandis que le résidus agricoles et les sous produits sont des complèments alimentaires pour les animaux.
L’élevage est particulièrement liée à la plupart des systémes culturaux africains. Dans d’autres cas, l’èlevage est indispensable parcequ’il fournit la traction et le transport ainsi que du lait et des peaux.
Le pastoralisme et la gestion des parcours se référent à la production extensive de bétail utilisant des paturages et des parcours. Le pastoralisme est fondé sur des paturages ouverts (savanes, prairies,steppes, zones arbustives ) géré par des éleveurs nomades. Le pastoralisme est l’une des plus anciènne forme d’activité agricole.
La gestion durable des forêts plantées
Les forêts plantées ou plantation comprennent des arbres établis par la plantation ou par semis directe. Les forêts plantées ne peuvent pas agir comme substitut des forêts naturelles mais doivent plutôt renforcer les services environnementaux et de production des forêts primaires.
La gestion durable des forets en zones arides
Elle vise à garantir des produits et services provenant des forêts capables de répondre aux besoins d’aujourd’hui tout en assurant leur disponibilité permanente et leur contribution au développement à long terme.
Ces forêts jouent un rôle important dans la conservation de la biodiversité et elles fournissent des biens écosystèmiques ( médicaments fruits, gomme arabique, beurre de karité, fourrages …)
La gestion durable des forêts tropicales humides
a pour but de veiller à ce que les biens et les sevices provenant des forêts naturelles répondent aux besoins d’aujourd’hui tout en assurant leur disponibilité et leur contribution au développement à long terme.

Des expériences de terrain  montrent que la durabilité des innovations doit prendre en compte non seulement les dimensions téchniques mais aussi socio-culturelles,  politiques et économiques. L’avenir de la vulgarisation est dans la décentralisation des tests et des téchnologies dans des environnements très divers ou dans la recherche participative avec les exploitants agricoles.

Source: http://terrafrica